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Retrouvez les Maires de Delettes du 20 ème Siècle
Les Maires de DELETTES AU 20 ème Siècle A notre grand regret nous n'avons pu retrouver la photo de M. Fidèle HOUDAIN Maire à Delettes de 1900 à 1911. Si en visitant ce site, vous reconnaissez votre ancêtre et si vous possédez une photo nous vous serions reconnaissants de nous la faire parvenir. Merci à l'avance.
POPULATION
Evolution de la population par catégories professionnelles de 1890 à 1968
DELETTES "Vue du Ciel" Avant-Propos Localité française audomaroise du Pas-de-Calais, établie en bordure de la Lys qui alimentait jadis son moulin, la commune de Delettes compte trois hameaux, Upen d’Amont, Upen d’Aval et Westrehem. Ses paysages verdoyants furent autrefois le théâtre des contrecoups des hostilités qui ensanglantèrent la région. Ces recherches ont pour but de vous faire aimer davantage notre village par la connaissance de son passé, de ses monuments, et de ses traditions. Les documents présentés sont d’autant plus émouvants que l’histoire, le temps ont fait disparaître à jamais des témoignages d’un passé souvent mal connu. Pour pouvoir retracer l’histoire de notre village je recherche tous documents ayant un rapport avec celui-ci. Vous possédez une seule photo, une seule carte, un seul document, cela m’intéresse et peut contribuer à nous faire avancer dans cette recherche. Merci de me contacter : Forest Fabrice E-mail : f.fabrice6@voila.fr
Situation Commune de l’arrondissement de Saint-Omer. Commune du canton de Lumbres. Dépend de la communauté des communes de la Morinie. Hameaux : Upen d’Amont, Upen d’Aval, Westrehem. Superficie : 1469 hectares. Altitude : 54 mètres Latitude : 50°37’N Longitude : 2°12’E Gendarmerie de Fauquembergues Pompiers d’Aire-sur-la-Lys CHR de Saint-Omer / Helfaut. Elle est traversée par la D157.
HistoriqueLa commune actuelle est composée de Delettes, centre du village, et de ses trois hameaux, Upen d’Amont, Upen d’Aval et Westrehem. Upen d’Amont et Upen d’Aval constituaient deux communautés distinctes sous l’ancien régime. Deux groupes d’habitations se formèrent à l’origine, à chaque extrémité du territoire, l’un à proximité du village de Dohem et l’autre autour du château féodal, connu depuis le XIVème siècle. Elles furent réunies en 1790 afin de former la commune d’Upen d’Amont et d’Aval avant d’être rattachée à celle de Delettes par ordonnance royale du 4 décembre 1822. Westrehem formait avec Radomez une communauté distincte jusqu’à la fin de l’ancien régime avant d’être tous deux rattachés à Delettes. Un peu d’étymologie : Nombreuses sont les orthographes retracées sur les documents ou graphies anciennes. Le nom de Delettes, sous la forme « Dilatae » est connue dès 1042, « Delectes » en 1119, « Delethes » en 1200, « Delettez » en 1375, « Adelettes » et Dalettes » au XVIème siècle. Sous le gouvernement de Thérouanne au XVIIème siècle on remarque les orthographes de Denlet, Vpen et Radomez. En vieux français « Delle » signifie pièce de terre labourable. Celui d’Upen sous la forme « Uphem » apparaît dès 1069. Peut correspondre au moyen-bas-allemand « up » (=en haut, au-dessus). Cela signifie le hameau d’en haut, le village du dessus (Up Hem). Westrehem, qui signifie hameau de l’ouest, est par exemple orthographiée Westrehens sur les cartes de Cassini. (Mais Westrehem se trouve à l’est de Delettes !!! On pourra croire alors que l’origine de ce nom est plus en rapport avec Thérouanne ou Nielles) En langage régional, on a l’habitude de désigner Westrehem sous le nom de « Utérin ». En 1469 Upen d’Amont appartenait à la régale de Thérouanne. On le trouve en 1741 sur les deux listes de la régale de Thérouanne et du bailliage de Saint-Omer. De 1737 à 1765 les registres paroissiaux sont paraphés à Saint-Omer. Cependant Bignon (1698), une nomenclature imprimée sans date [XVIIIe s.] des communautés d’Artois, le rôle de 20e de 1761 et Esmangart (1787) s’accordent pour mettre la communauté dans le bailliage d’Aire ; convoquée à Saint-Omer en 17889, elle y a fait défaut, ce qui invite à penser qu’elle a comparu à Aire. Delettes, en 1789, dépendait, pour partie, des bailliages d’Aire et de Saint-Omer, ainsi que la régale de Thérouanne. Les années 1340-1349, marqués par les ravages conjugués de la guerre (incursions flamandes) et des épidémies (Peste noire de 1349), de même que les années 1360, marquées par le retour brutal de la peste, furent catastrophiques pour la population. Elles le furent également pour l’économie : la draperie rurale de Delettes, si prospère au début du XIVe siècle, s’effondre dans les années 1340 et disparaît définitivement dans les années 1360, ruinée par la guerre et la peste. La populationQu’ils soient des hameaux ou du centre bourg, les habitants sont tous appelés Delettoises et Delettois Sous l’ancien régime on trouvait les communes de Delettes, d’Upen d’Amont et d’Upen d’Aval, toutes trois distinctes. Westrehem formait avec Radomez une communauté distincte jusqu’à la fin de l’ancien régime avant d’être tous deux rattachés à Delettes En 1822 la commune d’Upen d’Amont et d’Aval est rattachée à celle de Delettes par ordonnance royale du 4 décembre 1822. On trouve alors la population de la commune comme on la connaît de nos jours, formée de Delettes, Upen d’Amont, Upen d’Aval et Westrehem.
Le blason municipal La grande particularité du village était de posséder trois églises, l’une à Delettes et les autres dans les hameaux d’Upen d’Amont et d’Upen d’Aval. Différents membres de la maison de Renty furent seigneurs de Tramecourt, Coyecques, Upen, Radomez, Delettes, ce qui explique que les armes de cette famille (d’argent à trois doloires(1) de gueules(2)) soient peintes sur une verrière du chœur de l’église d’Upen d’Aval Il a été recommandé à la commune de s’inspirer de ces armoiries en remplaçant les doloires par trois cloches. La proposition des archives du Pas de Calais est donc « d’argent à trois cloches de gueules. » Mais cette proposition ne fit pas l’affaire du conseil municipal. C’est ainsi que vers la mi 1999, on vit apparaître une nouvelle version. Un chef coiffé d’une roue de moulin marron, souligné par une onde d’azur représentant la Lys. En pointe, trois épis de blé or rappellent l’activité agricole du village et les trois hameaux ; le tout étant surmonté par un Gambrinus(3) d’or à califourchon sur un tonneau de gueules, tenant à l’une des mains une chope et levant son verre de l’autre main ; représentation de la girouette emblème du village. Le tout étant sur un fond vert ou sinople. En 2004 la mairie de Delettes se dote d’un nouveau logo pour représenter le village. L’ancien n’était plus adapté à sa configuration. Ce blason est composé d’un fond vert représentatif de notre campagne et du monde rural. En diagonale, la Lys en couleur bleue sur laquelle on peut trouver la roue du moulin de la commune en couleur or. Sur la partie supérieure droite de couleur vert foncé les deux épis de blé en couleur or représentent les deux hameaux d’Upen d’Amont et d’Upen d’Aval. Sur la partie inférieure gauche de couleur vert clair le troisième épi de blé en couleur or représente le hameau de Westrehem.
(1) Une doloire est une sorte de hache utilisée autre fois comme arme de guerre. (2) Gueules est l’une des couleurs des émaux du blason (rouge) figurée dans le dessin par des traits verticaux. L’émail est le nom des couleurs héraldiques. Les émaux se divisent en couleurs et métaux ; les fourrures sont des combinaisons décoratives d’émaux. Gambrinus : le patron des brasseurs Les Girouettes du villageNous connaissons le coq gaulois qui coiffent le clocher de nos églises, symbole de la vigilance et du peuple français. (A cause du jeu de mots latin Gallus, gaulois, et gallus, coq). Il est également l’emblème officiel des sportifs français dans les épreuves internationales. Le coq des clochers de France ne symbolise pas le peuple gaulois mais probablement l’attente au Soleil levant, toujours saluée par le chant de coqs. La dévotion au Soleil levant, préchrétienne, mais transformée par Saint Patrick en dévotion au « Soleil de justice » (c’est à dire au Christ), était restée vive chez les moines irlandais qui ont rechristianisé la Gaule aux VIème- IXème siècle ; ils ont vers cette époque introduit les coqs de clocher sur le continent David Thaon - Edouart Delvare avec le coq du clocher Coq actuel du clocher après rénovation en 1996 Une des particularités de l’entreprise Delétrè est d’arborer fièrement une girouette de taille très respectable au sommet d’une cheminée qui était utilisée par l’ancienne brasserie. En effet, celle-ci coiffe une tourelle qui est un appareil employé autrefois pour la fabrication du malt. Cette girouette assurait déjà ses fonctions lorsque les parents de M. Delétrè Michel sont venus s’installer à Delettes le 1er janvier 1922. Auparavant la brasserie appartenait aux Boulanger et aux Mahieu qui ont dû la connaître également. Sa dernière restauration remonte aux années 80 et elle est encore disposée à assurer longtemps sa mission. Celle-ci représente le roi Gambrinus assis sur un tonneau, les jambes pendantes de chaque coté, tenant une chope d’une main et levant son verre de l’autre. La brasserie – MalterieBien que la brasserie – malterie porte la date de 1911, de source orale sa construction serait antérieure. Le logement patronal aurait été construit en 1932. La brasserie Boulanger ou Mailleux aurait été rachetée par M. Delétré en 1922. Elle est au nom de Delétré Rischebé en 1927 et 1946. La malterie fonctionna jusqu’en 1930 environ. La brasserie cessa définitivement son activité vers 1960 ; elle sera alors convertie en dépôt de boissons. En 1927 la malterie fonctionnait et la brasserie produisait 4000 hectolitres de bière conditionnée en bouteilles et en fûts dès 1935. A cette date la brasserie fonctionnait grâce à l’électricité et au charbon, et le four de la touraille au coke. En 1946 la production s’élevait à 6000 hectolitres de bière de fermentation haute. En 1946 la brasserie employait 4 à 5 ouvriers. Les différentes parties constituantes de la brasserie étaient l’atelier de fabrication, le logement patronal, la cour, la pièce de séchage, le logement d’ouvriers. L’atelier de fabrication a un étage carré avec toit à longs pans ; deux logements d’ouvriers avec murs de brique et pierre en rez-de-chaussée ; logement patronal avec enduit partiel et toit à longs pans à égout retroussé ; pièce de séchage à un étage carré avec toit en pavillon en matériau synthétique. Les églises du villageretour
Le fait que Delettes soit la réunion de trois communes distinctes sous l’ancien régime explique l’existence jusque la fin du XXème siècle de trois églises sur son territoire. L’église du centre village : Cette église paroissiale, d’abord diocèse de Thérouanne, doyenné d’Helfaut, puis de Boulogne, doyenné de Bléquin, est consacrée à Saint maxime et avait Nielles-les-Thérouanne pour secours. Les chanoines gradués d’Ypres présentaient à la cure. Au bas de la tour de l’église, une inscription nous renseigne sur la date de sa construction : « Lan mil six cens dix sept De iung le premier jour Fut mise la première assiette Du fondement de ceste tour ». A l’intérieur de l’église, une inscription commémore la reconstruction de cet édifice par la générosité de M. Romain Jacquart du Haut-Pont. Elle fut bénite sous le vocable de Sainte Croix de Jérusalem, par M. Bourgeois, doyen de Dohem, le 2 mai 1875. Ces travaux l’ont désorienté, le chœur est à l’ouest. Cette orientation est alors une grande particularité de notre église. L’architecture est simple, mais gracieuse. La nef, précédée d’une tour assez majestueuse datant de 1617, est éclairée par huit fenêtres géminées. Le chœur, de forme pentagonale, en est séparé par une belle arcade ogivale, et reçoit le jour par cinq fenêtres semblables à celles de la nef et ornées, comme celles-ci, de riches grisailles sorties des ateliers de M. Courmont d’Arras. M. le doyen de Dohem, délégué par Mgr Lequette, a béni solennellement cette nouvelle église, au milieu d’une foule considérable composée de tous les habitants de la paroisse et des paroisses voisines. M. le doyen de Fauquembergues. MM. les supérieurs de l’école normale de Dohem et du collège d’Aire, et plus de vingt ecclésiastiques assistaient à cette cérémonie, dont le souvenir se conservera dans la contrée. L’église fut de nouveau fermée au culte en 1995 pour cause de restauration. A plusieurs reprises, des pans de la voûte s’étaient effondrés. Les travaux étaient prévus sur la tour, la balustrade, les corniches, le clocher, le mécanisme de la cloche, l’horloge et la nef. La première étape d’importance eut lieu en juin 1996 avec la pose du nouveau clocher.
Depuis cette date, l’horloge a repris du service et indique les heures par ses sonneries. Il était intéressant de s’attacher à ces deux restaurations d’importance. En effet, si à son origine nous ne savons pas sous quel vocable elle est placée, nous découvrons qu’en 1875, lors de sa reconstruction, elle fut bénie sous celui de « Sainte Croix de Jérusalem ». Le temps passe, la vétusté fait son œuvre et nous la retrouvons en 1995 à la veille de nouvelles restaurations. Mgr Dérouet bénira à nouveau sa réouverture le 3 août 1997, mais cette fois elle est dédiée à Saint-Maxime
Statue représentant Saint-Maxime L’église de Delettes existait avant la révolution à titre de succursale. Les églises d’Upen : Paroisse Notre-Dame de la Nativité d’Upen d’Amont En 1469, la paroisse d’Upen d’Amont dépendait de la régale de Thérouanne et possédait une population de 5 feux, c’est à dire de 25 habitants. Un siècle plus tard, Upen d’Amont est dite « succursale » d’Herbelles car il est cité « qu’il n’existe pas de maison de cure » ! Au XVIIIème siècle, cette paroisse est desservie par Maître Pierre-François Vasseur, remplacé en 1779 par Maître De Fasque. Âgé de 40 ans, en 1740, il était auparavant vicaire des villages d’Ambricourt et de Béalencourt, avant de s’installer à Herbelles. Le 26 prairial An 7, le Sieur Carlier de Béthune acheta l’église, vendue comme bien national, pour la somme de 23.100 francs. Par la suite, celle-ci fut rendue à la commune pour le culte. Jusqu’en 1822, Upen d’Amont était desservie par Maître François-Henri Serniclay, originaire d’Ames et ancien vicaire d’Herbelles. C’est de là qu’il se rendait à Upen et il fut un bon prêtre auprès de ses paroissiens, travaillant avec « autant de profit que de zèle apostolique ». L’église d’Upen d’Amont était un bâtiment de petite dimension, composé d’une nef et d’un chœur de deux travées chacun, sans caractère. L’édifice a été bâti en pierre calcaire du pays, sur soubassement en silex pour la nef (côté nord) et en brique pour le chœur et la sacristie. Au sud, se trouvait le petit portail en tiers-point. A l’extrémité ouest de la nef, se dressait un petit clocher en charpente et autrefois couvert d’ardoises, qui s’appuyait sur le pignon en pierre. En 1990, lors de la réfection hasardeuse de la toiture par la commune, on ôta la petite flèche et elle ne fut pas remplacée. Le clocher abritait une cloche de petite dimension (60 cm de diamètre environ). + l’An 1831, j’ai été nommée Marie par F.A. FOACHE, propriétaire, mon parrain et madame C. BONNIERE, propriétaire à Upen, ma marraine. GARNIER, fondeur à Saint-Omer. L’intérieur du sanctuaire ne renfermait pas de mobilier intéressant et ancien, sauf un curieux bénitier-aspersoir en cuivre du XVIIème siècle, signalé à la fin du siècle dernier par les Monuments Historiques. On ne sait pas actuellement ce qu’il est devenu ! Depuis la désaffection de l’église vers 1960, on enleva l’autel, les chaises et les bancs et il ne restait guère que quelques stalles abandonnées dans le chœur du XIXème siècle. Malgré la réfection d’une bonne partie de la toiture de l’église qui servait de salle de réunion aux habitants d’Upen d’Amont, les violentes tempêtes de janvier-février 1990 ébranlèrent l’ancienne charpente qui se souleva et s’écrasa dans la nef. La muraille sud a été disloquée et « déshabillée » en partie, notamment autour du portail d’entrée. La presse régionale a relaté l’état du désastre survenu à la petite église d’Upen d’Amont, édifice qui n’était plus entretenu depuis longtemps, à la suite du décès de Mr l’abbé Cadart, curé de Delettes et dernier prêtre à se rendre aux hameaux pour célébrer les cérémonies religieuses. Enfin, lors d’une réunion du conseil, la municipalité de Delettes décida de « raser » complètement l’église en raison de sa vétusté et de l’alourdissement des frais de travaux pour une éventuelle restauration. Aussi, cet édifice n’est pas un site classé et n’évoque pas de souvenirs historiques digne d’une éventuelle restauration. A l’emplacement du sanctuaire démoli, la commune de Delettes a édifié un calvaire rappelant le souvenir de l’ancienne église d’Upen d’Amont. L’église d’Upen d’Amont aujourd’hui rasée était dédiée à La Nativité de la Sainte Vierge. En souvenir de l’ancienne église fut érigé un calvaire inauguré le même jour.
Deux églises dans chacun des Upens toutes deux détruites par la tempête le jeudi 25 janvier 1990. Le coût des travaux imposa de n’en restaurer qu’une seule : Notre Dame de l’Assomption d’Upen d’Aval inaugurée en octobre 1992. Elle possède une grosse tour occidentale. Le monument aux mortsLe monument aux morts se situe près de l’église du centre village. Gravés sur celui-ci nous pouvons lire le nom des différentes personnes auxquels est dédié le texte suivant: « A la mémoire des enfants de Delettes morts pour la Patrie La commune reconnaissante » Jugé trop près de la chaussée, le monument aux morts de la commune a été reconstruit en 1999 et inauguré le 7 novembre.
Les médaillons avec les photos de combattants de la première guerre mondiale, enlevés de l’ancien monument, ont été redisposés sur une plaque de marbre désormais visible dans l’église. Le monument original avait été inauguré le 28 septembre 1921. Noms de ceux morts pour la patrie
Les cimetièresIl y a autant de cimetières qu’il y avait d’églises dans le village.
Delettes Communal Cemetery. Dans le cimetière communal, on trouve la tombe d’un soldat britannique : VALLER, Pte. Alfred Charles. 43131. 6th Bn Bedfordshire Regiment attd. 112th Trench Mortar Bty. Died 13th June 1917. Age 19. Son of Alfred Charles and Charlotte Valler, of Woolwich, London. Near East corner. Le château d’UpenLe château d’Upen fut construit au XIVème siècle pour les Avoués de Thérouanne. Une statue très ancienne, en bois doré, est honorée dans la chapelle du bois d’Upen sous le nom de Notre Dame de la Miséricorde. Aujourd’hui le château a perdu quelques étages : Le petit train de Fruges
Autre témoin d’un riche passé, l’allée de la ligne qui se situe entre Delettes et Westrehem et rappelle le passage autrefois de la ligne de chemin de fer « Aire-sur-la-Lys / Berck ». Concédée à l’entrepreneur Lambert, qui fonda la Compagnie des Chemins de Fer d’Aire à Fruges et de Rimeux-Gournay à Berck (AFRB). Elle sera ouverte en trois étapes : Aire - Fruges le 1er juin 1893, Rimeux - Montreuil le 30 juillet, Montreuil - Berck le 6 avril. La section Fruges – Rimeux est commune à la ligne Anvin – Calais (AC). Elle sera prolongée de Berck Ville à Berck Plage le 1er septembre 1899, et fera 97 km (tronc commun compris). La desserte de Berck depuis Rang du Fliers est renforcée pendant les périodes estivales, avec 18 navettes, en plus des 7 autres trains venant d’au delà. Les correspondances sont assurées avec la grande ligne. D’autres circulations, dont deux de bout en bout empruntaient cette ligne. Le petit train de Fruges comme on l’appelait dans la région desservait les commune d’Aire-sur-la-Lys, Lambres-les-Aires, Mametz, Crecques, Thérouanne, Delettes, Coyecques, Dennebroeucq, Mencas-Bellefont, Mattringhem et enfin Fruges. Cette ligne faisait partie du « réseau d’intérêt local », financé intégralement par le conseil général, que l’opinion publique baptisa bien vite « chemins de fer électoraux » ou « tortillards » Ce qui distingue alors la région du Nord du reste de la France c’est le développement de ces petites lignes de chemin de fer d’intérêt local en réalité ligne d’intérêt agricole, construites à peu de frais, sans souci de la vitesse, s’attardant de village en village en longs détours. Il n’est pas coin de campagne un peu isolé dans cette fertile contrée qui ne soit desservi par une ligne rurale et relié aux grands réseaux. En 1913, le Pas-de-Calais possédait le plus long réseau d’intérêt local (367km) et s’apprêtait à réaliser une troisième tranche bien que toutes les lignes furent déficitaires. Les Cours d’Eau La Lys La Lys, en flamant Leie, est une rivière des Flandres française et belge prenant sa source à Lisbourg, aux limites des collines d’Artois et de celles du Boulonnais, altitude 180m. L’origine du nom vient du celtique Liga, lie, dans le sens d’« eau trouble ». Ancien fleuve indépendant, elle recevait l’Yser sur sa rive gauche et se jetait dans la Mer du Nord à Terneuzen (Pays-bas). Actuellement elle est canalisée à partir d’Aire-sur-la-Lys et est capturée par l’Escaut à Gand en Belgique (rive gauche) qui est un fleuve côtier de la Mer du Nord. La Lys a une longueur de 214 km dont 126 km en France, 27 km formant la frontière franco-belge au-delà d’Armentières jusque vers Menin, et 88 km en Belgique. Son bassin s’étend sur 3910 km2 dont 2750 km2 en France. Son débit moyen est de 7 m3/s et son débit maximal de 230 m3/s. C’est une artère industrielle qui relie les canaux du Nord et ceux de l’Escaut. La Lys fût dès l’époque romaine un axe de circulation important. Elle a provoqué de nombreuses inondations. Elle connut une industrialisation autour des chantiers de construction de bateaux et du blanchiment de la toile, activités actuellement disparues. Pendant la première guerre mondiale, la Lys, qui avait été le théâtre de violents combats (été 1914), a donné son nom à la bataille qui libéra les plaines de Flandre (20 Oct.-11 nov. 1918). La Lys à Delettes :
Surface du bassin : 158 kmDébit moyen interannuel : 1,91 m3/sReprésentatif des cours d’eau du versant nord des collines de l’ArtoisRecueil : Toute la Flandre d’Emile Verhueren (1855-1916) La LysLys tranquille, Lys douce et lenteDont le vent berce, aux bords, les herbes et les plantes, Vous entourez nos champs et nos hameaux, là-bas, De mille et mille méandres Pour mieux tenir serrée, entre vos bras, La Flandre. Et vous allez et revenez, Sans angoisse et sans marée, Automne, hiver, été, printemps ; Et vous avez toujours le temps, Comme les gens de nos contrées. Et votre cours s’en va vers les pauvres maisons Et les hauts clochers blancs, dont les quatre abat-sons Jettent vers le jour proche, Chaque matin, la voix des cloches Et les fermes et les jardins et les près roux, Dont vous baignez le bout, Possèdent tous, pour venir jusqu’à vous, Un escalier fait dans la terre Et servantes et lavandières En descendant les vacillants degrés de pierre, Et l’on entend leurs voix chanter de clos en clos, Et retentir, soudain, dans les hameaux, L’écho, Quand le bruit flasque et réservé de seaux Tombe dans l’eau. Sur vos digues, tranquillement, au pied des saules, Un vieux pêcheur têtu maintient, droite, sa gaule, Bâton d’ombre, fixe et mouvant, sur les flots clairs ; Des canards blancs, au bec jaune et lustré, s’avancent, Voguent et tout à coup happent les cressons verts Qui décorent les bords sinueux de vos anses. Et de rares chalands passent en vos lueurs, De lents et lourds chalands traînés par les haleurs, Dont la corde parfois à vos buissons s’accroche, Tandis qu’au gouvernail, qu’il manœuvre des reins, Nonchalamment, la pipe aux dents, les mains en poches, Le baletier s’appuie et fredonne un refrain. Lys tranquille et familiale, On vous adore au fond des bourgs et des hameaux ; Vous reflétez leurs deuils et côtoyer leurs maux, Tout comme, aux temps joyeux, vous mirez dans vos eaux Les cortèges, les guirlandes et les drapeaux Des kermesses paroissiales. Et tout au loin, là-bas, entre Deynze et Courtrai Avec vos bras, vos poings, vos mains et vos doigts d’onde Vous rouissez patiemment le lin sacré, Vous, la plus souple ouvrière qui soit au monde ; Et votre obscur labeur est si mystérieux, Au fond du lourd limon, de la vase et des cendres, Que nulle part ailleurs, sous la clarté des cieux Ô Lys ! toile n’est blanche autant qu’en Flandre. Et vous groupez à vos côtés les humbles gens Qui travaillent gaîment sur leurs métiers agiles, Les fins tissus plus clairs que la neige et l’argent ; Le tisserand, penché vers ses trames fragiles Renoue adroitement les fils rompus et tors Et le soleil qui glisse entre eux sa clarté nette, Frappant le va-et-vient ailé de la navette, La transforme au passage en brusque insecte d’or Même aux jours noirs de deuil, de péril et de guerre, Vous vous fîtes, Ô Lys, la sûre auxiliaire Des vieux bourgeois flamands contre le roi français ; Vos eaux, pour les sauver inondèrent la plaine Et l’armée enlisa sa vengeance et sa haine Dans le piège fangeux de vos marais secrets. Ainsi, Lys héroïque, utile, aimante et sage Comme un mouvant bienfait vous frôlez les maisons, Et vous attardez, en votre long voyage Pour n’oublier personne au fond des horizons La petite Lys Prend sa source à Westrehem. Se jette dans la Lys à Thérouanne. Un autre petit ruisseau qui prend sa source à mi-chemin entre Coyecques et Delettes se jette dans la Lys au niveau de la « petite passerelle ». EphéméridesRésumé de quelques articles de l’Indépendant. Semaine du 11 au 17 octobre 1854Delettes : François Legrand est retrouvé carbonisé au pied de son foyer. Bien connu pour fréquenter assidûment les cabarets, il lui arrivait souvent, lorsqu’il rentrait tard et ivre, de s’endormir près de son feu plutôt que d’encourir les reproches de son épouse. Il avait 48 ans. Semaine du 23 au 29 février 1854Delettes : un incendie, attribué à la malveillance, détruit le café de Séraphin Denuncq, dans la nuit du 25 au 26 février. La perte, évaluée à 1.650 F, n’est pas assurée. Semaine du 21 au 27 janvier 1877Delettes : Rose de Poix, une dame de 75 ans, qui rentrait d’une soirée chez son neveu, se perd dans l’obscurité et tombe dans la Lys. On retrouve son corps le lendemain. Semaine du 5 au 11 août 1877Delettes : un enfant de 3 ans et demi, Auguste Taon, meurt à la suite des graves brûlures provoquées par le renversement d’un chaudron d’eau bouillante destiné à la lessive. L’enfant, qui avait perdu l’équilibre sur la chaise où il était monté, s’était accroché au chaudron en voulant se retenir. Semaine du 16 au 22 décembre 1877Augustin Maquenhem, 71 ans, marchand de beurre à Delettes, est condamné à huit jours de prison et 25 F d’amande pour avoir vendu, sur le marché de Saint-Omer, des mottes de beurre indiquant 500 gr et dont trois ne pesaient pas ce poids, à 25, 33 et 50 gr près. De plus, la parution du jugement est prescrite en première page des journaux locaux, L’Indépendant et le Mémorial Artésien. Semaine du 14 au 20 mars 1905Un incendie ravage la maison et les bâtiments d’Edmond Lartisien, charpentier, en l’absence de celui-ci. L’assurance ne couvre pas tous les dégâts et M. Lartisien, veuf avec trois enfants, se trouvent dans une grande misère. Semaine du 02 au 08 mai 1905Delettes : un cultivateur découvre dans la bois de la commune, le cadavre couché sue le dos de Jules Devigne, 52 ans, habitant la localité. Le docteur Delvart conclut à une mort naturelle. Devigne était occupé à confectionner des fagots et il aurait été victime d’une congestion après avoir pris son repas dans le boisSemaine du 13 au 19 janvier 1928Delettes : à la mort de Gustave Gozet, chez l’un de ses neveux, on ouvre sa cassette qui devait contenir environ 73.000 F. Elle est vide. L’affaire arrive devant le tribunal, section de Boulogne (le tribunal de Saint-Omer a été supprimé), qui la revoie pour plus d’information. Semaine du 21 au 27 juillet 1928 Delettes : une vive querelle entre deux familles de cultivateurs en désaccord dégénère. Joly fils frappe avec un instrument de fer Victor Albat, 54 ans, qui en meurt. Le fils Joly est emprisonné à Boulogne. 1978Delettes : une tentative d’assassinat a lieu au château d’Upen. Jean Lamiaux, 65 ans, retraité de la gendarmerie, reçoit un coup de fusil de chasse de la part de son épouse, née Madeleine de Bayenghem. Le couple, marié en 1967, ne s’entendait plus. |
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